Situation géographique

smg historique

Cadre administratif et contexte géographique

A l'Est du département de la Moselle, la commune de Sarreinsming
(1341 habitants au recensement mis à jour en 2010) est située sur les rives de la Sarre, à 5 km en amont de Sarreguemines (sous-préfecture et ville frontalière avec l'Allemagne). La préfecture, Metz, est à 70 km. Sarreinsming appartient au canton de Sarreguemines-Campagne.

Axes de communication

Le ban communal de Sarreinsming regroupe à la fois des infrastructures de transport fluvial, ferroviaire et routier.

La RD 33, bordant la Sarre et reliant Sarreguemines à Wittring (via Rémelfing et Zetting), traverse la partie sud du ban communal. Le village de Sarreinsming est entièrement traversé du nord au sud par la route départementale 33b, qui relie la zone d'activités de Sarreguemines (RN 62) à la RD 33. La RD33b supporte un trafic important créant de nombreuses nuisances pour la vie au sein du village.

Sarreinsming est à proximité immédiate d'un réseau routier d'envergure nationale, qui comprend plusieurs routes nationales (RN 61 Sarralbe - Sarreguemines et RN 62 Sarreguemines - Haguenau via Bitche) et un échangeur de l'autoroute A4 à 15 minutes.

Le canal de la Sarre (appelé autrefois « canal des Houillères de la Sarre ») longe la rivière. Il a été creusé dans les années 1860 et est toujours utilisé actuellement.

La ligne de chemin de fer de Sarreguemines à Mommenheim (Bas-Rhin), longue de 74,3 km, suit la vallée de la Sarre jusqu'au nœud ferroviaire de Kalhausen. Ses travaux de construction ont débuté en 1893 et la ligne à voie unique a été ouverte à la circulation le 1er octobre 1895. En 1897, les autorités décident la mise en place d'une deuxième et, à certains passages (dont à Sarreinsming), d'une troisième voie. Sarreinsming est aujourd'hui une station d'arrêt des TER (Trains Express Régionaux) comportant deux quais d'une centaine de mètres. Le dépôt d'entretien et la gare employaient une centaine de personnes dans les années 1920.

Présentation du ban communal


Le ban communal de Sarreinsming s'étend sur 698hectares pour une population totale de 1.341 habitants, soit une densité de 194 habitants au km². La densité est du même ordre que celle du canton de Sarreguemines-Campagne et celle du département de la Moselle. Les communes voisines de Sarreinsming sont : Sarreguemines, Blies-Ebersing, Wiesviller, Zetting, Siltzheim (Bas-Rhin), Neufgrange et Rémelfing.

La commune est coupée en deux par la vallée de la Sarre. La majorité du ban se trouve sur la rive droite du cours d'eau. La partie bâtie de la commune se compose également de deux entités, séparées par le canal, la Sarre et la voie ferrée : d'une part le village lui-même, et d'autre part le quartier de la Petite Amérique (datant du début du 20e siècle) et Remsbach (datant des années 1960). Avant 1936, ces deux parties appartenaient à la commune de Zetting.

Sarreinsming appartient au Pays découvert (Imgau), par opposition au pays couvert (Wasgau), à l'est de Rohrbach-lès-Bitche. Sarreinsming était un village d'agriculteurs et de vignerons dans les siècles passés ; les vignes se situaient sur le front de côte à l'est du village, où les parcelles bénéficient d'une bonne exposition. La commune n'a pas été remembrée. Le contexte n'est pas très favorable pour un remembrement : parcellaire en fines lanières, proximité de Sarreguemines. Cette caractéristique ne facilite pas l'activité agricole, même si les exploitants se sont arrangés entre eux (échanges de parcelles) pour faciliter les cultures extensives.


VOIRIE

Le réseau viaire du village est organisé orthogonalement en fonction du relief : les rues partent pour la plupart du centre ancien vers les crêtes, selon la pente, alors que d'autres leur sont orthogonales, suivant plus ou moins les courbes de niveau.


Entrée sud : en arrivant de Rémelfing, la route est bordée par les arbres sur le côté gauche et par la voie ferrée sur le côté droit. Au détour d'une courbe, le paysage s'ouvre sur le pont de Sarreinsming et la silhouette du village.

Entrée nord : aucun élément végétal ne permet de faire la transition antre les zones naturelles et le bâti récent qui borde l'entrée nord.

Entrée est : en arrivant de Zetting, les premières maisons, relativement éloignées les unes des autres, annoncent le village.

Depuis les entrées est et nord, les séquences d'entrée de ville sont quasiment semblables : le plateau agricole (ou la vallée), l'approche, d'assez longs faubourgs, et enfin le centre ancien. A l'opposé, depuis l'entrée sud, une fois le pont sur la Sarre passé, on parvient directement dans le centre ancien du village.

La RD33 et la RD33b comportent toutes deux un trafic important : 3.000 véhicules / jour pour la première et 2.200 pour la seconde (dû notamment à la zone d'activités de Sarreguemines).

Les quartiers de la Gare, de la Petite Amérique et du lotissement Remsbach sont reliés à la RD33 par un simple tunnel, assez étroit.

La route arrivant de Zetting à l'est du village (rue du moulin) supporte un trafic de délestage de la RD33.

La voirie des extensions est souvent en impasse.

La commune comporte en outre un nombre important de chemins ruraux, liés à l'exploitation agricole, et de sentiers qui relient les quartiers du centre ancien, offrant des raccourcis aux piétons. On remarque notamment un sentier longeant la rivière et reliant la rue de la Sarre à l'entrée Est du village (rue du moulin), une ruelle escarpée très pittoresque (escalier des chèvres) entre la rue du moulin et la rue de l'église.

La partie ancienne de Sarreinsming est implantée parallèlement à la Sarre, légèrement en surplomb afin de se protéger des crues de la rivière. Le vieux village est organisé autour d'une rue unique (village-rue traditionnel lorrain), avec quelques habitations autour de l'église et quelques rues descendant vers la Sarre. La densité urbaine est assez forte : le bâti, mitoyen, est aligné.

La RD 33b et les autres rues du village ont constitué, depuis le milieu du 20e siècle, des supports d'urbanisation de la commune, les constructions au coup par coup s'implantant à leurs abords, s'éloignant toujours plus du centre ancien. Les habitations sont de type pavillonnaire et s'égrènent le long des routes et chemins existants. Le modèle architectural est différent de celui du centre ancien : constructions imposantes de plusieurs niveaux, entourées de verdure.

La proximité de Sarreguemines, zone d'emplois et de commerce, bien qu'ayant eu une certaine influence sur le développement de la commune, n'a pas entraîné une croissance importante pour Sarreinsming. Ainsi le village a conservé un certain caractère rural tout en devenant une commune résidentielle.

ECONOMIE


Malgré la proximité de Sarreguemines, Sarreinsming comporte un assez grand nombre d'équipements, de commerces et de services par rapport aux autres villages de la vallée de la Sarre. On observe une concentration de ces éléments aux alentours de la grand'rue, renforçant la centralité du centre ancien du village.

Sarreinsming possède quelques commerces de proximité : une boucherie, une boulangerie - pâtisserie - tabac, le café de la mairie. Le restaurant « Le Kirchberg » est situé rue de l'église.

La commune comporte un transporteur, rue de Bitche.

Sarreinsming comporte  une banque, un centre de première intervention des Sapeurs-Pompiers, une gare SNCF . Un médecin est installé Grand'rue et un cabinet d'infirmiers rue de la Vigne.

AGRICULTURE

L'agriculture est assez dynamique : la commune comporte plusieures exploitations agricoles dont certains chefs d'exploitation sont pluri-actifs. Elles exploitent une superficie totale de 146 ha sur le ban de Sarreinsming, soit une vingtaine d'hectares par exploitation, ce qui est assez réduit. Les surfaces agricoles de la commune se répartissent par moitié entre les terres labourables (principalement les céréales) et les superficies fourragères.

Le cheptel est essentiellement bovin : 70 têtes réparties au sein de 3 exploitations. Le village comportait autrefois d'autres élevages (porcs, chèvres, bœufs de trait) et l'agriculture était l'activité principale de la commune. Les exploitants n'emploient pas de salarié permanent, mais ont recours à la main d'œuvre familiale.

ACTIVITES

Sarreinsming comporte 3 classes à l'école élémentaire et 2 classes à l'école maternelle.

Plusieurs centres aérés sont organisés dans l'année par l'Interassociation, en intercommunalité avec les villages de Rémelfing et Zetting.

Les collégiens et lycéens sont scolarisés à Sarreguemines.

Sarreinsming possède de nombreux équipements publics dispersés dans le village :
Une salle communale et un foyer socio-éducatif, des aires de jeux pour enfants, un grand terrain de football (et son parking de 25 places), un terrain d'entraînement et des courts de tennis. Une place des fêtes accueille les fêtes foraines, à proximité du moulin. Un petit amphithéâtre a été créé entre le canal et la Sarre afin d'accueillir des manifestations à l'extérieur.

Le canal de la Sarre offre 2762 m de pistes cyclables entre Sarreinsming et Sarreguemines, via Rémelfing. Ces pistes ont été créées dans le cadre de la Politique Départementale d'Aménagement et de Développement du Territoire Mosellan. Une piste cyclable et piétonne relie Sarreinsming à la zone industrielle de Sarreguemines le long de la RD33b

RESEAUX

Les réseaux d'eau potable et leurs équipements sont gérés par le Syndicat Intercommunal des Eaux de Sarreinsming - Rémelfing : réservoir semi-enterré de 350 m3 rue du château d'eau, station de pompage et de refoulement rue du Moulin (autour de laquelle a été établi un périmètre de protection).

Le réseau d'assainissement est de type unitaire. Les eaux usées et pluviales sont collectées par la station intercommunale de Sarreinsming (à l'Ouest du ban), mise en service depuis 1982. Cette station collecte également les eaux usées de Rémelfing et du centre hospitalier spécialisé de Sarreguemines. Seules une dizaine d'habitations de la commune comporte un assainissement individuel, suite à des contraintes techniques.

Sarreinsming comporte également un réseau de gaz et un réseau de câble TV (aérien et souterrain selon les rues)

Les réseaux aériens ont été enfouis dans quelques petites rues, mais pas dans les artères principales.

Relief et hydrographie


Sarreinsming appartient au Plateau Lorrain nord. Le relief est modelé par l'alternance de couches calcaires dures (créant des fronts de côte) et de roches argileuses et marneuses plus tendres (définissant des formes douces). La Sarre et le Lach ( www3.ac-nancy-metz.fr/base-geol/fiche.php), cours d'eau encaissés, redécoupent le plateau. Au niveau du Grosswald, des replats très étalés occupent une superficie importante du ban communal et offrent des vues lointaines, notamment sur les coteaux de la rive opposée de la Sarre.

Le village de Sarreinsming est implanté sur le flanc d'un coteau situé entre le bois du Grosswald et les rives de la Sarre. La côte de la partie bâtie de la commune varie de 200 à 255 m.

Le point haut du territoire communal est de 310 m, à l'est du ban communal (Lehwald), le point bas de 190 m, à l'ouest du ban (exutoire de la Sarre). Le dénivelé global du territoire communal est donc de 120 m, ce qui est assez important, mais relativisé par les formes douces du paysage.

Les pentes les plus fortes sur l'ensemble de la commune sont situées entre la rue des vignes et la rue du moulin, à l'est du village, elles peuvent atteindre plus de 30 %. Sur la rive gauche de la Sarre, les pentes sont plus douces, inférieures à 20 %.

Hydrographie

Etroite et fortement encaissée au niveau de Zetting (larges méandres du cours d'eau), la vallée de la Sarre s' « ouvre » à hauteur du ban communal de Sarreinsming et offre des pentes beaucoup plus douces qu'en amont. Le fond de vallée de la Sarre est étroit (100 à 250 m de large), en comparaison avec l'importance du cours d'eau. Les berges sont relativement stables grâce à la végétation ripisylve (saules, aulnes...). La rivière est grossie par de nombreux ruisseaux, souvent courts du fait des fortes pentes.

Le Plan de Prévention Risques Inondations (PPRI) de la vallée de la Sarre a été approuvé en mars 2000. La zone inondable s'étend entre le canal de la Sarre et les maisons du côté Sud de la grand' rue (au 31 août 1999). La rivière, non canalisée à Sarreinsming, inonde régulièrement la vallée. Les plus hautes eaux datent de décembre 1947 (cette crue est qualifiée de crue centennale). Les principales crues qui ont touché le bassin de la Sarre ces dernières décennies sont celles de mai 1970, octobre 1981, avril et mai 1983 (pluies intenses sur sols saturés), décembre 1993 et février 1997 (pour la partie aval du bassin versant). Les plus importantes à Sarreinsming ont été celles de 1970, 1993 et 1997. Sarreinsming comporte un site de jaugeage et un limnigraphe pour évaluer les risques d'inondation.

A cela s'ajoute la présence à l'entrée du village d'un vieux moulin possédant une certaine valeur sur le plan architectural. Il n'est plus en fonctionnement, même si sa roue à aubes tourne toujours (barrage ayant une hauteur de chute d'environ 2 m).

Occupation du sol


La vallée de la Sarre a conservé un aspect assez verdoyant donnant au paysage un certain attrait. L'environnement, très diversifié, comporte des espaces naturels intéressants et sensibles. La commune de Sarreinsming, suite à une déprise agricole, a vu se densifier les rideaux boisés (haies, vergers en friches, friches arbustives : il n'existe aucun espace ouvert) et s'étendre les zones bâties.

Les espaces agricoles se sont fortement amoindris depuis les années 1950. Les secteurs à forte pente supportent des pelouses, des friches ou des vergers alors que les replats secondaires, vers Sarreguemines, sont exploités par l'agriculture (terres labourées, prairies artificielles et naturelles). Le parcellaire est très morcelé (plus de 3.300 parcelles), du fait de l'absence d'un remembrement. Les haies sont peu nombreuses sur le ban communal mais il est indispensable de les conserver car elles jouent un rôle primordial dans la lutte contre l'érosion et la protection des cours d'eau. En plus de constituer des repères visuels dans le paysage, elles permettent la conservation d'une faune variée.

Les forêts couvrent à Sarreinsming une surface assez importante : 266 ha, soit 38 % du ban communal (la forêt couvrant en France le quart du territoire). Les bois de feuillus recouvrent l'ensemble des parties hautes de la commune, ils regroupent principalement des chênes et des hêtres. Sur la rive gauche de la Sarre, la forêt reste encore très présente. Tous les bois du ban communal sont des espaces boisés classés et la plupart appartiennent à la commune. Certains sentiers forestiers sont balisés par le Club Vosgien.

En guise de transition avec le village ancien, sur les pentes bien exposées (zone du Grastenweg par exemple), les vergers viennent en alternance avec prairies et des petites cultures. Ils occupent une superficie importante sur le territoire communal mais leur entretien est variable en fonction des parcelles : certains sont en friche ou constituent déjà des haies fruitières, et les nouvelles plantations sont rares. Les espèces les plus courantes sont : quetschers, pommiers, cerisiers, mirabelliers et noyers. Les vergers contribuent à donner à Sarreinsming un cachet paysager de valeur : ils constituent une ceinture végétale autour du village et viennent parfois s'intercaler entre les constructions.

Les berges de la Sarre sont occupées par une végétation ripisylve (saules, aulnes...) qui conforte la lecture des cours d'eau et du fond de vallée. Sur la rive droite se trouvent des prairies humides naturelles, très fertiles car enrichies d'humus déposé par la rivière. Quelques haies subsistent, elles accompagnent souvent les fossés en direction de la Sarre. Entre la rivière et le canal, la zone est utilisée pour la plantation d'arbres ; une roselière s'y développe dans la partie la plus éclairée.

Sur la rive droite de la Sarre à proximité de Zetting, se trouvent les friches du Rosselberg (ZNIEFF, Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique, de 50 ha sur les communes de Sarreinsming et Zetting), friche sèche dont la richesse de la végétation est remarquable : pelouses marneuses à orchidées, sources formant de petites mares (où  s'installent des batraciens). L'abandon du site par l'agriculture conduit à une colonisation arbustive importante. Quelques plantations de conifères ont diminué la qualité biologique globale du site. Quelques bâtiments isolés y ont été construits. Ils sont discrets (invisibles depuis la route en contrebas) et donc correctement intégrés au paysage.

Géologie


Le territoire de Sarreinsming est dans la zone de transition entre le plateau lorrain, dont les formations marno-calcaires du Trias moyen fournissent de bonnes terres de culture, et les Vosges gréseuses (la Haarth) où le grès vosgien du Trias inférieur donne un sol maigre, favorisant l'extension des forêts domaniales plantées de conifères.

L'ensemble des terrains du ban communal de Sarreinsming est de nature sédimentaire. Les strates géologiques que comprend la commune correspondent approximativement au relief : la comparaison de la carte du relief et de la carte géologique souligne le faible pendage des couches et le fait que les affleurements dépendent de la topographie. Les étages géologiques sont les suivants :

- - Limons :
Situés en crête, ces placages sur la roche mère sont récents, produits de l'altération des formations sous-jacentes sous l'action des climats. Les limons sont souvent jaunâtres, très argileux et très fins. Un tel sol est aussi propice à l'agriculture qu'à la forêt, les deux se mêlant harmonieusement sur le territoire communal pour former un paysage finalement assez varié malgré un relief assez faible.

- - Alluvions anciennes:
Les alluvions anciennes comportent des sables, des graviers, des galets siliceux et des éléments calcaires issus de la terrasse inférieure, remaniés par les mouvements de terrain et l'érosion. Elles sont le signe des anciennes terrasses alluviales de la Sarre.

- - Argiles bariolées et dolomie inférieure (Lettenkohle) :

La Lettenkohle forme, en rive gauche de la Sarre, un liseré d'affleurement entre Keuper et Muschelkalk, et sur la rive droite, des placages plus ou moins étendus du Muschelkalk supérieur. Les argiles bariolées de la Lettenkohle (t6b) sont un ensemble argilo-gréseux et dolomitique comportant de nombreux débris de poisson. La dolomie inférieure (t6a) est une marne dolomitique grise ou verdâtre avec de minces délits de calcaire dolomitique, de teinte claire.

- - Couches à Cératites (Muschelkalk supérieur) :

Le Muschelkalk supérieur, base géologique de la commune, est constitué de calcaires à Cératites du début de l'Ere secondaire. Ces derniers sont compacts, gris ou beige, à grains très fins ; ils sont riches en fossiles et souvent exploités pour la fabrication de ciments. Ces terrains sont le support de l'urbanisation de la partie ancienne du village. Le Lach a profondément entaillé le plateau du Muschelkalk supérieur, amenant en affleurement de larges zones de couches à Cératites.

L'est du ban communal comprend une carrière de calcaire à entroques abandonnée, faisant partie d'un ensemble de carrières souterraines ou à ciel ouvert sur les ban communaux de Sarreinsming et Zetting. Ces carrières étaient autrefois exploitées à des fins de constructions, pour les besoins des usines Solvay de Sarralbe.

- - Alluvions récentes:
La terrasse alluviale des rivières (vallée de la Sarre) est tapissée d'alluvions récentes, s'étageant sur plusieurs niveaux en dessous des alluvions anciennes. Leur composition (sableuse, calcaire ou argileuse, voire tourbeuse) varie en fonction de la nature des terrains traversés par le cours d'eau. Elles sont, en général, propices au développement de prairies humides.


Hydrogéologie

Sur le plan hydrogéologique, les horizons aquifères de la région du Muschelkalk sont de qualité chimique très médiocre, alors qu'au niveau des alluvions, les débits demeurent insuffisants. La seule source d'alimentation en eau potable importante et d'excellente qualité est celle du grès vosgien, protégé naturellement par des masses argileuses de couverture et accessible seulement par de profonds forages (le grès étant situé à environ 240 m de la surface).

Le ban communal comprend sept forages de recherche d'eau, sur la rive droite de la Sarre : De nombreuses analyses ont montré des eaux fortement salées et séléniteuses Actuellement seul le captage à l'entrée est du village est en service. Une source est indiquée à l'Ouest du ban : « Source Rémelfing ». Cette source assez importante émerge à 1,50 m sous le niveau des alluvions, en bordure de Sarre.

Points de vue remarquables

Depuis les bords de Sarre et le pont qui traverse la rivière, le village de Sarreinsming dessine une silhouette remarquable dont l'église se détache. De surcroît, le relief donne une impression de hauteur des bâtiments. A cela s'ajoute la présence à l'entrée du village d'un vieux moulin possédant une certaine valeur sur le plan architectural. Il n'est plus en fonctionnement, même si sa roue à aubes tourne toujours.

Depuis de nombreux endroits du village, on perçoit bien les quartiers de Remsbach et de la Petite Amérique, ainsi que les replats forestiers de la rive gauche de la Sarre (Jungwald, Honigwald).

Les alentours de la gare offrent également une vue intéressante, avec le canal,  la végétation des berges de la Sarre aux premiers plans. Cette perspective met en exergue l'implantation étagée de Sarreinsming, l'ensemble du bâti ancien étant dominé par l'église du village.

Depuis le quartier Remsbach, la perception de Sarreinsming est possible en son entier. En effet, ce quartier récent offre une vue panoramique sur le village complet,
ainsi que sur la vallée : Sarre, canal, écluse, pont, RD33, voie ferrée. Par contre, les extensions le long de la rue de Neunkirch et de la rue de Bitche n'apparaissent pas du tout. La douceur du coteau, site d'implantation d'origine de Sarreinsming, est également bien ressentie depuis ce quartier.

LA FORET COMMUNALE

Surface de la forêt : 266 ha 25a

Topographie

La forêt communale de Sarreinsming est située sur les versants de part et d'autre de la vallée de la Sarre, sur une surface elliptique d'environ 960 ha et 7 km de longueur d'axe, tout autour du village.

Elle est composée de cinq cantons, constituant des massifs isolés mais toujours attenant à d'autres forêts soumises (excepté le petit canton du Studenwald).
La surface individuelle de chaque canton se décompose comme suit :

  •  Studenwald : 10 ha 64a
  •  Jungwald :     21 ha 15a
  •  Honigwald :   50 ha 92a
  •  Grosswald :   89 ha 37a
  •   Lehwald :      94 ha 17a

forêt communale

Climat et hydrographie

climat lorrain de type continental, sous influence océanique : hiver parfois rude, été chaud.

Les gelées tardives sont assez fréquentes et causent souvent des dommages surtout lorsqu'elles se manifestent après une période douce.

Les vents dominants sont ceux du Sud Ouest.

La pluviosité (850 mm par an environ) est normalement assez bien répartie au cours de l'année. Particularités locales

Accidents météorologiques ayant marqué la forêt : la tempête du 26 décembre 1999 a causé des dégâts relativement faibles aux peuplements ; celle du 28 février 2010 a été plus violente causant plus de dégâts.

Les chablis ont été très disséminés sur l'ensemble de la forêt. Le canton du Honigwald contient toutefois quelques zones fortement mitées.

La sécheresse de 2003 a également eu pour effet (supposé) d'accentuer le dépérissement de certains arbres (hêtre notamment) déjà déstabilisés par la tempête.

Pour des peuplements vieillis (comme c'est le cas dans cette forêt) ces « accidents météorologiques » ont généralement une incidence d'autant plus importante et durable dans le temps (dépérissements d'arbres à répétition ), du fait de leur grande fragilité, notamment en ce qui concerne le hêtre.

Géologie, pédologie, synthèse des facteurs écologiques

Le niveau de fertilité sur l'ensemble de la forêt est bon, voir très bon.

La majorité des types de sols rencontrés ont la particularité d'être composés d'un placage limoneux d'une épaisseur supérieure à 60 cm. Ces sols profonds engendrent une forte croissance des arbres (en hauteur comme en diamètre), ce qui permet d'obtenir, à maturité, des bois sains et de diamètres importants.

On trouve des hêtraies cathédrales de plus de 35 m de hauteur dominante.

Les sols composés de limons et d'argiles sont très sensibles au tassement lors du passage des engins de débardage.

Habitats naturels

La plupart des habitats forestiers de Lorraine sont d'intérêt communautaire. Par contre, la forêt n'est pas concernée par un habitat naturel d'intérêt communautaire prioritaire.

Dans le cas présent, l'ensemble de la forêt est constitué de l'habitat d'intérêt communautaire de la Hêtraie à Aspérule odorante collinéenne. Il s'agit de « hêtraies » (et hêtraies-chênaies) installées sur sols riches en calcaires ou sur des limons peu désaturés (avec une végétation acidicline), parfois sur des roches cristallines (colluvions de pente enrichies en éléments minéraux).

Flore

Aucune espèce végétale remarquable connue n'a été identifiée.

Description des peuplements forestiers

La définition des types de peuplements repose sur la typologie des « peuplements forestiers feuillus du plateau Lorrain ».

Données recueillies sur le terrain :

Dans les jeunes peuplements (stade semis à bas perchis de diamètre à 1.30 m inférieur à 17.5 cm), les descriptions ont été réalisées à l'avancement. Les éléments décrits dans ces peuplements sont les suivants : proportion d'essences, structure, âge, origine de la régénération, classe de jeune peuplement, travaux à prévoir, hauteur dominante, essence principale, observations diverses.

Plus des 2/3 de la forêt sont composés de vieux peuplements (faisant partie de la famille des peuplements mûrs). Il s'agit principalement de hêtraies « pures » contenant des gros et très gros bois

Le chêne y est présent de manière très minoritaire (presque anecdotique) et très éparse. On trouve néanmoins dans certaines parcelles quelques « rares » zones composées de chêne à l'état pur ou bien sous forme de mélange pied à pied avec le hêtre. Ces peuplements ont un aspect très équien et ont toujours de fortes hauteurs dominantes (proche des 40 mètres à certains endroits). La présence de perches et petits bois d'avenir y est quasi inexistante. Cependant, un vigoureux sous-étage composé de hêtre (souvent inférieur à 5 m de haut) se développe de manière généralisée et homogène dans la majeure partie de ces parcelles (plus particulièrement dans les cantons du Lehwald et du Honigwald).

Des dépérissements de vieux hêtres ont été constatés depuis la tempête de 1999 et surtout depuis la sécheresse de 2003 (voir paragraphe ci-dessous concernant le dépérissement).

Les peuplements adultes (en phase de maturation) ne représentent que 5 % de la forêt. Leur structure se compose d'un mélange de gros bois et de bois moyens pauvre en perches et petits bois d'avenir. Il s'agit en général de peuplements à forte dominance de Chêne ou mélangés pied par pied à Hêtre et Chêne. Les feuillus divers et précieux y sont quasi inexistants.

Les peuplements juvéniles (famille des peuplements en croissance active) représentent 23 % de la surface forestière. Il s'agit de peuplements allant du stade régénération (R), composés de semis, jusqu'au stade de jeune futaie composée de bois moyens. Le stade « Gaulis » (14%) est de loin le plus fréquemment rencontré parmi les peuplements qui englobent cette famille.

C'est le mélange pied par pied ou par bouquets de hêtre et chêne qui prédomine à ce stade. Le chêne y est souvent représenté en proportions suffisantes pour y garantir sa présence à long terme. Certains bouquets sont même composés de chêne à l'état quasi pur. Des feuillus précieux (surtout le merisier, mais aussi les érables champêtres et sycomores et l'alisier torminal) et divers (Charme, Tremble, Bouleau, Saule marsault..) sont aussi présents en mélange avec les feuillus sociaux et ceci de manière non négligeable.

On peut tout de même signaler que la proportion de hêtre est nettement supérieure à celle du chêne et des feuillus précieux dans la plupart des parcelles les plus récemment régénérées. Le hêtre se comporte souvent comme une essence envahissante dans les phases de régénération, surtout lorsqu'au départ des semenciers de cette même espèce sont présents en nombre important.

Rappel : 4 catégories de bois à partir du diamètre sont utilisées pour définir la structure du peuplement précomptable.

Petits Bois (PB) : classes 20 et 25 cm / Bois Moyens (BM) : classes 30 à 45 cm / Gros Bois (GB) : classes 50 cm à 65 cm

Très Gros Bois (TGB) : classes 70 cm et plus

Phénomènes de dépérissements :

Suite à la tempête de 1999 et surtout depuis la sécheresse de 2003, on a pu constater une mortalité, parfois importante, de certains vieux hêtres. Ces dépérissements (se soldant dans la majorité des cas par la mort des arbres en question) se sont traduits par des dessèchements des branches dans les houppiers des arbres, mais aussi par des décollements d'écorce sur le tronc des arbres (coup de soleil) et par des attaques de scolytes. Le canton du Honigwald et dans une moindre mesure le canton du Lehwald ont été les plus touchés. Ce sont les zones mitées (zones à fort éclairement) et parfois tassées par les engins de débardage qui ont été les plus sujettes à ce phénomène. Les vieux hêtres qui se trouvent dans ces zones et qui ont été brutalement mis en lumière en 1999 ont donc d'abord été déstabilisés et fragilisés ; la sécheresse de 2003 a ensuite engendré un stress hydrique important, ce qui a encore amplifié le phénomène.

Le phénomène tend cependant à se stabiliser et même à régresser. L'été très pluvieux de 2007 nous laisse supposer que les arbres ont repris de la vigueur et que l'état sanitaire général des peuplements s'améliore.

L'âge avancé d'une grande partie des hêtraies se trouvant en forêt de Sarreinsming justifie une certaine inquiétude quant à leur résistance, si de nouveaux accidents météorologiques venaient à se reproduire dans un avenir proche.

Synthèse globale :

La totalité de la forêt bénéficie du régime de la futaie depuis longtemps et présente des peuplements très réguliers et équiennes.

Peuplements mitraillés :

- présence : Elle est faible et concerne essentiellement les lisières forestières des cantons du Honigwald et du Grosswald.

Peuplements semi-naturels et artificiels : La quasi totalité des peuplements est composée d'essences indigènes et adaptées aux stations. La forêt ne contient plus de résineux. La plantation résineuse qui se trouvait jadis en parcelle 30 a été rasée dans les années post-tempête. Dans certaines parcelles du groupe de jeunesse (parcelles 1 et 12) il y a aussi présence de quelques petites zones correspondant à d'anciens « regarnis » de hêtre surtout. Ces regarnis ne sont actuellement plus ou presque plus identifiables sur le terrain, car en mélange intime avec d'autres semis naturels.

L'ensemble de la forêt peut être classé en peuplement semi-naturel.

Faune sauvage

Aucune espèce remarquable n'est connue dans la forêt.

Parmi le grand gibier, le chevreuil et le sanglier sont présents ; le cerf est absent.

Le lièvre est aussi présent dans le secteur (population plutôt faible dans les années 1980 et 1990 et actuellement jugée en légère hausse), que ce soit en forêt ou dans les prairies qui la bordent.

Les petits vertébrés habituels de Lorraine sont présents : renard, blaireau, autres petits mammifères (martre, hérisson, écureuil...), micro-mammifères (mulots, musaraignes...), oiseaux (buse, pics, geai...).

Il n'y a actuellement pas de dommages significatifs causés par le gibier aux arbres dans les jeunes peuplements. Quelques dégâts d'abroutissements, notamment sur des semis de chênes, sont parfois visibles dans les parcelles classées en régénération mais ne semblent toutefois pas compromettre la régénération.

La capacité d'accueil de la forêt pour le chevreuil semble être très bonne puisque les différents cantons (de dimensions assez modestes) sont entièrement entourés de prairies et de cultures.

Cependant, la densité de chevreuil peut aussi rapidement augmenter dans ce contexte (abondance de nourriture) ; si de nouvelles ouvertures sont faites au sein des parcelles, et si elles sont de petites tailles, les dégâts d'abroutissements pourraient alors rapidement devenir contraignants pour le renouvellement des peuplements.

Peste porcine : Le secteur de Sarreguemines fait partie de la zone de contamination de la peste porcine du sanglier. Ceci implique d'effectuer des analyses systématiques de la venaison.

La région avait déjà été infectée par la maladie en 1992.

Autres productions

Ramassage habituel de champignons.

Il n'y a pas de droit d'usage particulier sur la forêt.

Concessions : 1 concession

- Câble HTA Souterrain 20 KV SARREGUEMINES - WOELFLING

Activités cynégétiques

La chasse est pratiquée à l'approche, à l'affût et en battue. Conformément à la législation locale de chasse, celle-ci est louée en adjudication publique ou au gré à gré. Deux lots de chasse composent actuellement le ban communal de Sarreinsming. Le Lot n°1 (361 ha au total) comprend les cantons du Grosswald, Lehwald, et Studenwald, ainsi que des cultures et prairies avoisinantes et le lot n°2 (203 ha au total) comprend les cantons du Honigwald et du Jungwald avec également une importante quantité de terrains agricoles limitrophes.  En 2006, environ 15 bracelets de chevreuil étaient attribués au plan de chasse pour la surface forestière communale (les lots comprenant effectivement une grosse surface de prairies et cultures, le nombre d'animaux à prélever a été calculé au prorata de la surface de la forêt communale).

Le taux habituel de réalisation est de 100 %.

Accueil du public

Cette forêt connaît essentiellement une fréquentation rurale et à caractère local. Le canton du Honigwald est limitrophe à un lotissement et est bien visible depuis le village. Il est régulièrement fréquenté par les habitants locaux pour la promenade et la cueillette de champignons. Le Grosswald sert également de lieu privilégié pour la promenade mais est aussi un passage obligé pour l'accès et la visite des vestiges d'une villa gallo-romaine située en bordure de forêt. En effet, des fouilles archéologiques effectuées, à cet endroit, ont permis d'aménager le site pour la visite. Le site est cependant de moins en moins fréquenté depuis plusieurs années et les fouilles archéologiques ont cessé.

Les autres cantons sont nettement moins fréquentés.

Il existe également un sentier dit « sentier Romain » qui sillonne le secteur et notamment les deux cantons du Grosswald et Lehwald.

Paysages

La situation géographique et topographique, le faible niveau de fréquentation, induisent une sensibilité paysagère interne moyenne à faible.

La forêt de Sarreinsming se caractérise cependant par une dominance de vieux peuplements de hêtres (à gros bois et très gros bois, de hauteur dominante importante) qui ont un aspect visuel dit de « futaie cathédrale ». Ces peuplements ont pour particularité d'être très attractifs aux yeux des visiteurs puisqu'ils donnent une image assez « majestueuse » de la forêt. Dans ce contexte, toute intervention sylvicole brutale (coupes rases etc...) est souvent perçue négativement (car très visible et choquante) par les promeneurs et autres usagers de la forêt.

Les cantons du Grosswald, du Jungwald, et surtout du Honigwald sont visibles depuis le village de Sarreinsming et les axes routiers avoisinants. Une partie du canton du Lehwald est visible depuis le village de Zetting, situé sur le versant opposé, de l'autre coté de la vallée de la Sarre.

Ceci induit une sensibilité paysagère externe moyenne à forte pour la quasi totalité de cette forêt. La majorité des lisières de peuplements doivent donc bénéficier d'une gestion attentive pour éviter de perturber l'attrait visuel du paysage. Le canton du Honigwald, étant le plus proche et le plus visible depuis tout le village de Sarreinsming, devra bénéficier d'une attention toute particulière à cet égard.

Richesses culturelles

Il y a présence de vestiges datant de l'époque gallo-romaine.

- En limite de parcelle 23 se trouvent les ruines d'une villa gallo-romaine, qui a été récemment fouillée et aménagée pour la visite et l'accueil du public.

Au lieu dit « Heidenkopf » se trouve également des vestiges comblés d'un vicus gallo-romain qui est « inscrit » au titre des monuments historiques.

- En parcelle 28 a été relevée la présence d'un Tumulus (également appelé tertre funéraire), datant également de l'époque gallo-romaine. La présence d'autres tertres n'est pas à exclure au sein de cette forêt.

Il faut également noter la présence de « bornes » présentant une valeur historique

Il s'agit de bornes de limites datant de 1768, situées au sud du canton du Lehwald. Ces bornes sont répertoriées par la DRAC mais non classées.

Protection du milieu se superposant au régime forestier
Présence de captages de sources pour le compte des communes de Sarreinsming, Sarreguemines et Remelfing. Il s'agit, en réalité, de 5 forages qui sont situés dans la vallée de la Sarre, en bordure de la route reliant Sarreinsming à Zetting. Ces forages ne sont pas situés en forêt mais le périmètre éloigné de protection de ces captages englobe une vaste zone tout autour du village, et la forêt communale y est aussi incluse.